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Et De Les

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Bamako, Mali
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October 21, 2023

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*

La seconde guerre mondiale (**** - ****)

Vingt ans après le traité de Versailles (28 juin 1919), une nouvelle guerre éclate en Europe, s’étend au monde et ne s’achève qu’en 1945. La seconde guerre mondiale est due aux rivalités entre les puissances impérialistes divisées en deux camps par le traité de Versailles. Cette guerre, du fait des nouvelles techniques de combats et d’extermination, de sa durée et de son expansion géographique apparaît comme le conflit le plus meurtrier et le plus dévastateur dans l’histoire de l’humanité. I. Les causes de la guerre

Elles sont nombreuses et complexes. Mais, dans l’ensemble elles se rattachent aux déséquilibres économiques, politiques et sociaux provoqués par la 1 ère

guerre mondiale et les traités qui l’ont

suivie. Nous pouvons distinguer: les causes lointaines et les causes immédiates. 1.1. Les causes lointaines

Elles s’expliquent par :

1.1.1. Le traité de Versailles (28 Juin 1919)

Ce traité qui mit fin à la 1

ère

guerre mondiale a créé des problèmes qui rendaient une nouvelle guerre inévitable. Le traité a été discuté par les vainqueurs (USA, Angleterre, France) et imposé aux vaincus (Allemagne, Autriche, Hongrie, Turquie) qui ne l’ont jamais accepté. L’Allemagne, considérée comme principale responsable du déclenchement de la 1 ère

guerre

mondiale est sévèrement sanctionnée par les alliés. L’Allemagne perd 1/7 ème

de son territoire, perd

ses colonies qui placées sous mandat de la SDN et plus tard à la France et à l’Angleterre. L’Allemagne doit verser une réparation de guerre s’élevant à 132 milliards de Mark-or. Au plan militaire, l’Allemagne est désarmée et se voit contrainte de limiter son armée à une simple police de 100 000 hommes (sans aviation, ni armement lourd). Le traité a laissé un sentiment d’humiliation chez les allemands qui le considèrent comme un « diktat » c'est-à-dire une « dictée ». Les solutions envisagées par l’Allemagne sont le refus de reconnaître le traité et la vengeance. La crise économique vient compliquer les choses.

1.1.2. La crise économique de 1929

Elle affaiblit les démocraties bourgeoises et favorise l’avènement des régimes totalitaires en Allemagne, en l’Italie, au Japon. Elle aggrave les disparités et la méfiance en Europe. Si les

« having » (USA, France, Angleterre) ont mieux supporté les effets de la crise, les « having not »

(Allemagne, Japon, Italie) sont obligés de vivre en autarcie et réclament leur droit aux colonies et aux zones d’influence économique. Ainsi, l’Allemagne refuse d’accepter la perte de ses colonies et 2

les amputations imposées par le traité de Versailles ; l’Italie continue de réclamer des colonies de peuplement. Le Japon a les yeux sur le sud - asiatique. À partir de 1930, les relations internationales prennent une forme inquiétante. Pour résoudre leurs problèmes, les dictatures (Allemagne, Japon, Italie) préfèrent des coups de force à la diplomatie. Elles s’engagent dans les actions qui remettent en cause le principe de la sécurité collective. 1.1.3. Le déclin de la SDN et la responsabilité des démocraties Créée en 1919 à la fin de la 1

ère

guerre mondiale, la SDN avait pour objectif de maintenir la paix et la sécurité internationale. Mais, faute de moyens suffisants et d’un engagement fort de ses initiateurs, la SDN s’est montrée incapable de remplir ses missions. Son déclin a pour conséquence la montée des périls.

Les puissances dites « démocratiques » (USA, France, Royaume-Uni) sont elles aussi responsables du déclenchement de la 2

ème

guerre mondiale, dans la mesure où elles sont restées indécises, indifférentes et divisées au lieu de former un front uni contre les agressions des dictatures. Aussi, l’attitude de méfiance de la France et de l’Angleterre à l’égard de l’URSS, a poussé cette dernière à se rapprocher de l’Allemagne d’Hitler.

La responsabilité des USA se situe au niveau du fait qu’ils ont respecté une constance de leur politique extérieure, l’isolationnisme. Cette faute d’abstention en ne s’intéressant pas aux affaires européennes, a encouragé les hitlériens.

1.1.4. L’ère des coups de force et des alliances

Les ambitions d’Adolf Hitler, l’attaque de la Chine par le Japon, la crise éthiopienne, la guerre d’Espagne sont les premières qui permettent aux futurs combattants de fourbir leurs armes et de nouer les ultimes alliances avant les grandes crises qui mèneront à la guerre.

Les ambitions d’Adolf Hitler

Né vers 1889 à Braunau am Inn (Autriche), d’un père douanier et d’une mère paysanne, Hitler devient chancelier allemand le 30 janvier 1933. Il cumule à partir du 02 août 1934 (date de la mort du président Hindenburg), les fonctions de chancelier et de chef d’Etat. Dès 1924, dans « Mein Campf » (mon combat), Hitler annonce son programme. Dans ce programme, il ambitionne entre autres de :

- Libérer l’Allemagne des contraintes du traité de Versailles ;

- Réunir à l’Etat allemand toutes les populations d’origine allemande en commençant par les autrichiens ;

- Réaliser le « Lebensraum » (l’espace vital) dont la race allemande (la race arienne) a besoin

- Trouver une solution définitive à la France etc. Dès le 19 octobre 1933, sous l’impulsion d’Hitler, l’Allemagne quitte la SDN. 3

Convaincu qu’il peut tout oser en Europe, Hitler s’attaque aux clauses militaires du traité de Versailles. Il remilitarise la Rhénanie à partir de 1935 et rétablit le service militaire obligatoire. Une nouvelle armée, la Wehrmacht (force armée) et la Luftwaffe (armée de l’air) ont été créées. Le 07 mai 1936, Hitler venait de jauger la capacité des démocraties libérales de garantir la sécurité collective en Europe.

Face à ces violations, les démocraties libérales restent passives et prennent peu au sérieux les dangereux agissements d’Hitler.

L’agression japonaise de la Chine (1931)

Pour résoudre la crise économique de 1929, le Japon annexe en 1931 la province chinoise de Mandchourie (1931). À la demande de la Chine, la SDN condamne timidement le Japon qui se sentant offenser quitte la SDN le 27 mars 1933.

Grâce à leur supériorité militaire ; les japonais s’emparent des régions vitales du pays ainsi que les villes les plus importantes. À la veille de la seconde guerre mondiale, le japon occupait la moitié du territoire chinois. Cependant la nature montagneuse du terrain, l’énorme supériorité numérique des chinois, leur union et l’aide des grandes puissances rendent plus difficile une victoire définitive des japonais.

La crise d’Ethiopie (Octobre 1935 - Mai 1936)

Les ambitions politiques et économiques de l’Italie par rapport à l’Ethiopie se sont manifestées au début de la fin du 19

ème

siècle. Lors de la bataille d’Adoua de 1896, l’Ethiopie avait défait l’Italie Mussolini par souci de prestige et parce qu’il avait besoin de terre, songe à conquérir l’Ethiopie, pays indépendant membre de la SDN depuis 1933. Face à l’intransigeance du Négus Hailé Sélassié

(hostile à toute concession économique et territoriale), Mussolini attaque l’Ethiopie le 03 octobre 1935. Le Négus en appelle à la SDN qui se contente des sanctions économiques incomplètes. Le 05 mai 1936, les troupes italiennes commandées par le Marshall Badoglio occupent Addis-Abeba. Le Négus s’en fuit à Londres et Victor Emmanuel devient l’empereur d’Ethiopie. Cette guerre consacre l’effondrement de la SDN et révèle à Hitler combien l’audace est payante dans une Europe désunie. Elle favorise aussi la formation des blocs. Il s’agit entre autres de l’Axe Rome-Berlin (entre l’Italie et l’Allemagne), le Pacte-Antikominterm (entre l’Allemagne et le Japon et dirigé contre le communisme) en novembre 1936.

La guerre d’Espagne (Juillet 1936 - Mars 1939)

C’est une guerre civile qui dégénère en 1936 en un conflit international où s’affrontent les régimes totalitaires et les démocraties bourgeoises. Elle oppose le gouvernement républicain loyaliste de Largo Caballero au camp du général Franco. Le soutien ferme massif des dictatures (Allemagne, Italie) permet aux franquistes de vaincre les républicains mollement soutenus par les démocraties. Cette guerre a montré que les démocraties libérales sont incapables de soutenir un régime qui avait 4

leur sympathie. Elle constitue un bon test pour les dictatures et consacre la division de l’Europe en blocs.

Face aux démocraties libérales désunies et passives, se dresse un bloc renforcé de dictatures avec Hitler comme chef de file.

1.2. Les causes immédiates

En 1938, l’Europe entre dans la période de « drôle de paix », une paix qui s’achète au prix de capitulations répétées. Les premières menaces internationales ont révélé que la violence paye. Hitler en profite pour faire subir à l’Europe une véritable épreuve de force. Son but est de réaliser la grande Allemagne (le grand Reich) et son espace vital. Il se lance dans une série d’agressions et d’annexions.

1.2.1. La crise Autrichienne (l’anschluss, 12 Mars 1938) L’anschluss est le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne. Comme dit dans son programme, l’un des objectifs d’Hitler est de réunir dans une grande Allemagne toutes les populations d’origine allemande en commençant par les autrichiens.

Le 12 février 1938, Hitler convoque le chancelier autrichien Schuschnigg et le contraint à accepter Seyss Inquart, nazi autrichien comme ministre de l’intérieur en échange du respect de l’indépendance du pays. Seyss Inquart encourage les manifestations nazies. Le chancelier débordé invite le peuple à se prononcer par vote sur l’avenir politique du pays. Sous les menaces d’Hitler, Schuschnigg est contraint à la démission laissant les mains libres à Seyss Inquart qui fait appel aux troupes allemandes. Ces dernières entrèrent à vienne, suivies par Hitler qui proclame l’Anschluss le 12 mars 1938. La France et la Grande Bretagne se contentent d’une condamnation purement verbale et Hitler est convaincu que la guerre peut tout permettre. 1.2.2. La crise Tchécoslovaque ou l’affaire des sudètes (Septembre 1938 - Mars 1939) Pour détruire la Tchécoslovaquie, un allié de la France et de l’URSS, Hitler revendique les sudètes, une région riche en mines et en industrie où vivent les minorités allemandes : 3 200 000 environ. En protestant que cette minorité est opprimée, au congrès de Nuremberg le 12 septembre, Hitler déclare : « Le Reich n’admettra plus qu’on puisse continuer à opprimer 3 millions et demi d’allemands et je prie les chefs d’Etat étrangers de croire que ce n’est pas une simple phrase ». Le 23 septembre 1938, il dévoile ses ambitions : la dislocation de la Tchécoslovaquie. Devant l’urgence de la situation et sous l’initiative du chancelier britannique, Chamberlain, une conférence internationale est convoquée à Munich (Allemagne) du 29 au 30 septembre 1938. Elle réunit Hitler, Daladier (France), Chamberlain (Grande Bretagne), Mussolini (Italie). Ni les soviétiques, ni les tchécoslovaques eux-mêmes n’étaient invités. Pour préserver la paix, 5

l’Allemagne obtient l’ensemble des territoires revendiqués. Les occidentaux croient avoir sauvé la paix en reniant leur engagement. Mais, le 15 mars 1939, l’armée allemande pénètre en Bohème – Moravie (c'est-à-dire le reste de la Tchécoslovaquie) et у instaure un protectorat. La même année, la Slovaquie forme un Etat indépendant séparé, mais reste sous protectorat allemand. De son coté, l’Italie de Mussolini s’empare de l’Albanie le 7 avril 1939. 1.2.3. La crise Polonaise et la déclaration de la guerre (Septembre 1939) Elle résulte de la fixation des frontières polono-allemandes et de la volonté d’Hitler d’imposer la guerre. Hitler dans sa politique de démantèlement du traité de Versailles exige le retour de Dantzig

(une ville peuplée d’allemands sur le territoire polonais et placé sous mandat de la SDN) et le libre passage à travers un corridor permettant la jonction entre la Prusse orientale et le reste de l’Allemagne. La Pologne refuse le 21 mars 1939. Hitler se décide à envahir la Pologne en dépit de la mise en garde de la France et de la Grande Bretagne. À partir de mars 1939, s’engage une véritable course aux alliances. La France et la Grande Bretagne offrent leur garantie et soutien à tous les pays menacés par Hitler notamment la Pologne, la Roumanie et la Grèce. Le 21 mai 1939, l’Allemagne signe avec l’Italie le pacte d’acier. L’attitude de méfiance de la France et de l’Angleterre envers l’URSS a poussé cette dernière à signer avec l’Allemagne le pacte germano-soviétique de non agression à Moscou le 23 août 1939. Le pacte est doublé d’un protocole secret prévoyant le partage de la Pologne entre l’Allemagne et l’URSS et l’occupation des pays baltes. Le pacte qui signifiait la division du camp anti-nazi, était une garantie de sécurité à l’Est pour Hitler.

Conformément à ses projets, Hitler ordonne l’invasion de la Pologne le 1 er

septembre 1939, malgré

les bons offices du Pape Pie XII, du roi belge Léopold II, de la reine Wilhelmine des Pays-Bas, du président Roosevelt des USA.

Le 3 septembre, l’Angleterre déclare la guerre à l’Allemagne à 12 heures, suivie par la France le même jour à 17 heures.

La 2

ème

guerre mondiale venait de commencer en Europe. Elle s’étend rapidement à tous les continents, dure 6 ans et se termine par la défaite des dictateurs. II. Les grandes étapes de la guerre

Il faut d’abord signaler que la seconde guerre mondiale a opposé :

- Les puissances démocratiques : les alliés (Royaume-Uni, France, USA, Pologne, URSS, Roumanie, Belgique, Paуs-Bas, Grèce, Yougoslavie, Chine etc.)

- Aux puissances dictatoriales : l’Axe (Allemagne, Italie, Japon, Tchécoslovaquie, Autriche, Hongrie etc.)

6

2.1. La guerre éclair et les premiers succès allemands en Europe (1939-1941) Grace à une armée bien encadrée, bien équipée et très disciplinée, l’Allemagne remporte des succès décisifs au début des hostilités.

La liquidation de la Pologne (Septembre 1939)

Mal préparée à résister à la puissante machine de guerre nazie, la Pologne est écrasée en moins d’un mois de combats (du 1

er

au 27 septembre 1939) par l’armée allemande. Le 17 septembre, l’URSS au nom du pacte de non agression envahit la Pologne en coupant à son armée la route du repli sur la Roumanie. Ainsi le 27 septembre, la Pologne est occupée et partagée entre l’Allemagne et l’URSS.

La « drôle de guerre » (Octobre 1939 - Avril 1940) C’est une période d’immobilité qui s’installe sur le front franco-allemand après la défaite de la Pologne. Rien ne se passe au front. Tandis que les forces adverses restent inactives, les bruits de paix circulent contribuant à défendre les énergies. Les rares entreprises alliées sont vouées à l’échec.

La campagne de Danemark et de Norvège (Avril - Mai 1940) Le 9 avril 1940, l’Allemagne envahit le Danemark et la Norvège pour s’assurer le contrôle de la mer Baltique et du port de Narvik (sortie du fer suédois). Aussitôt, le Danemark se soumet. Malgré de violents combats entre allemands et franco-britanniques, la Norvège tombe.

L’effondrement de la France (Mai - Juin 1940)

Le 10 mai 1940, l’Allemagne envahit les Pays-Bas, le la Belgique et le Luxembourg. Le front français est percé à Sedan dans les Ardennes. Tandis que 12 millions de civils et de soldats en fuite encombrent la route en un exode lamentable, le gouvernement français de Paul Reynaud se replie à Tour puis à Bordeaux.

Le 10 juin 1940, l’Italie déclare la guerre à la France. Le 12 juin, le général Weygand qui remplace Gamelin donne l’ordre de retraite à chaque armée et propose au conseil des ministres un armistice soutenu en cela par le Marechal Pétain, ministre d’Etat. Le président Reynaud et quelques uns de ses proches comme De Gaulle s’y opposent tout en proposant la continuation de la lutte, l’embarquement rapide et le transport vers l’Afrique du Nord de tout ce qui peut être sauvé de l’armée. Ils se heurtent à l’opposition de Pétain et de Weygand. Refusant le fait accompli, le général Charles De Gaulle se réfugie en Angleterre et refuse la défaite. Dans un appel historique lancé sur la BBC le 18 juin 1940, il exhorte les français à poursuivre la guerre. « La France a perdu une bataille et non la guerre » déclarait-il. Reynaud harcelé démissionne le 16 juin 1940 et fut remplacé par Pétain et les négociations avec l’Allemagne pour l’armistice s’engagent. C’est le 22 juin 1940 qu’il fut signé avec l’Allemagne à Rethondes. Le gouvernement Pétain se retranche à Vichy au sud de la France, qualifié de « zone libre ».

L’Angleterre seule contre l’Axe (Août - Octobre 1940) 7

D’Août à Octobre 1940, la « Luftwaffe » (l’aviation allemande) organise une campagne de bombardements massifs des aéroports, des usines, des ports anglais. Pour terroriser les populations, les bombardements allemands sont localisés sur les villes de jour comme de nuit. Mais les britanniques conduits par le 1

er

ministre Winston Churchill résistent grâce surtout à l’utilisation pour la première fois par la Royal Air Force du Radar. Hitler est contraint Hitler à renoncer à l’invasion de l’Angleterre.

L’affrontement se poursuit désormais dans l’atlantique en méditerranée.

La guerre dans les Balkans, en Méditerranée et en Afrique (Janvier - Mai 1941) Au début de l’année 1941, Hitler envahit l’Europe Balkanique : la Yougoslavie, la Grèce, la Bulgarie etc.

Les anglais envahissent les possessions italiennes (Libye, Ethiopie, Somalie). Pour aider Mussolini, Hitler envoie l’Africa-Korps en Afrique dirigée par Rommel. 2.2. La mondialisation du conflit

À partir de la fin de l’année 1941, la guerre va prendre une nouvelle tournure avec l’entrée en guerre de deux grandes puissances contre l’Axe (USA, URSS).

L’URSS contre l’Allemagne (Juin 1941)

Le 22 juin 1941, dénonçant le pacte de non agression, Hitler attaque l’URSS. Son objectif est la conquête d’un espace vital à l’Est et la destruction du bolchevisme. En quelques semaines les allemands encerclent Leningrad ; en décembre ils se trouvent à 30 km de Moscou. Mais la résistance soviétique et la rigueur de l’hiver russe obligent la Wehrmacht à reculer.

L’entrée en guerre des USA (Décembre 1941)

Restés jusque là à l’écart du conflit, les américains se contentent de manifester leur sympathie envers les adversaires de l’Axe. Mais, le 07 décembre 1941, les japonais attaquent par surprise la base américaine de Pearl Harbour dans les îles Hawaï. Les Etats-Unis entrent à leur tour en guerre. La guerre devient véritablement mondiale. La guerre devient aussi totale : on se bat sur terre, sur mer, dans l’air.

Les succès de l’Axe (1941-1942)

- Sur le front Est, l’Ukraine, le Caucase, les régions pétrolières de Bakou sont occupés ;

- En Afrique, l’Africa-Korps de Rommel pénètre en Egypte et menace le canal de Suez ;

- Dans le pacifique, les japonais envahissent l’Indonésie, l’Indochine, la Birmanie, la Malaisie, les Philippines et menacent l’Australie.

2.3. Les revers de l’Axe et la victoire finale des Alliés (1942-1945)

Le tournant stratégique de la guerre (1942-1943) 8

Les années 1942-1943, constituent le tournant de la guerre. À partir de 1942, la situation tourne en faveur des alliés. Ce ne sont plus les victoires de l’Axe, mais celles des alliés. Les offensives de l’Allemagne et de ses alliés sont stoppées sur tous les fronts.

- Dans le pacifique, les américains au cours de grandes batailles aéronavales freinent l’avance des japonais à Midway en juin 1942 puis à Guadal canal en février 1943.

- En Egypte, la progression de l’Africa-Korps du maréchal Rommel est arrêtée à El-Alamein en octobre 1943. Les anglo-américains sous le commandement d’Eisenhower débarquent en Afrique du Nord et libèrent le Maroc et l’Algérie les 7 et 8 Novembre 1942 : c’est l’opération torch ˮ ;

- De Novembre 1942 à Janvier 1943, à la bataille de Stalingrad, les soviétiques écrasent les troupes allemandes conduites par le maréchal Von Paulus. Le butin de guerre est très important : 24 généraux, 2 500 officiers, 100 000 soldats allemands ainsi qu’un important matériel sont capturés.

- En juillet 1943, les alliés débarquent en Sicile (Italie). Mussolini démissionne et l’Italie capitule en Septembre 1943.

Ces victoires sur l’axe redonnent confiance aux alliés et aux peuples.

La capitulation de l’Allemagne (1943-1945)

De plus en plus, la Wehrmacht recule.

- En Juillet 1943, la dernière grande offensive allemande à Koursk est un échec. La contre offensive de l’armée rouge (soviétique) ne s’arrête qu’en 1945 libérant l’Europe Orientale et contraignant les stellites de l’Allemagne à l’Armistice : Roumanie (11 Septembre 1944), Bulgarie

(28 Octobre 1944), Hongrie (20 Janvier 1945) etc.

- Une campagne décisive est préparée pour libérer l’Europe Occidentale. Cette campagne est marquée par deux débarquements : le débarquement de Normandie (6 Juin 1944) libère le nord de la France et celui de Provence (15 Août 1944) libère le sud de la France.

- À partir de Janvier 1945, l’Allemagne est envahie par les alliées. À l’Est, les soviétiques ont beaucoup progressé dans le paуs. Le 25 Avril, les américains rejoignent les soviétiques sur l’Elbe. Le 1

er

mai 1945 Berlin assiégée est prise en étau. Hitler se suicide le 30 Avril 1945 et l’Allemagne capitule sans condition le 8 Mai de la même année.

La capitulation du Japon et la fin du conflit (Septembre 1945) Archipel par archipel, dans des conditions climatiques très difficiles, les américains reconquièrent le pacifique. En 1944, la flotte japonaise est presque détruite. Les kamikazes, pilotes suicides se lancent en vain avec leurs appareils chargés d’explosifs contre la flotte américaine. Pour en finir avec un conflit qui risquait de se prolonger, le président américain Harry Truman (qui a remplacé Roosevelt décédé le 12 Avril 1945) ordonne pour la première fois dans le monde l’utilisation de la bombe atomique contre le Japon. Cette bombe fut larguée le 6 Août 1945 sur Hiroshima et le 9 Août 1945 sur Nagasaki ; faisant plus de 150 000 morts et des milliers de blessés. 9

Le Japon est contraint à la capitulation qui, est signée sans condition le 02 septembre 1945 sur le Cuirassé Missouri à Tokyo. La guerre est terminée, mais les conséquences sont énormes. III. Les conséquences immédiates de la guerre

La seconde guerre mondiale a été un conflit de type nouveau. Le terrible conflit a entraîné de massives destructions humaines et matérielles. Les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ont atteint une ampleur jamais égalée.

3.1. Les pertes humaines

La 2

ème

guerre mondiale constitue le conflit le plus meurtrier de d’histoire de l’humanité. Il est impossible de dénombrer avec exactitude la grande saignée causée par la 2 ème

guerre mondiale. Les

pertes en vies humaines estimées entre 50 et 60 millions furent 5 à 6 fois supérieures à celles de la première guerre mondiale. Ce lourd bilan a particulièrement touché les populations civiles

(bombardements, extermination systématique, génocide…). Certains paуs sont notamment touchés : l’URSS (environ 20 millions de tués), la Pologne et l’Allemagne (6 millions chacune), le Japon (2 millions), la France (600000 tués), l’Angleterre

(400000 morts), les USA (300000 tués, surtout des militaires) etc. Le génocide juif a fait 6 millions de victimes.

Les famines, les épidémies, les déplacements forcés déclenchés par la guerre font disparaître brusquement des hommes. L’ampleur des opérations militaires a obligé le déplacement de 30 millions de personnes.

3.2. Les conséquences économiques

Le bilan matériel et financier est très lourd. Les véritables cibles des belligérants sont les ports, les aéroports, les voies ferrées, les routes, les câbles etc. L’Allemagne est un champ de ruines, son potentiel industriel est réduit de 30%, la Pologne a perdu 80% de son potentiel industriel, 80% de ses moyens de transport, 50% du cheptel. La France a subi de graves destructions : 80% des ports ; 45% des voies ferrées.

La guerre a profondément bouleversé la situation économique des belligérants. Elle a poussé les gouvernements à exercer partout un contrôle énergétique (contrôle des prix, des salaires, de la consommation). Les dettes publiques des Etats ont augmenté. Celle de Grande Bretagne fut multipliée par trois, passant de 7 millions de livres Sterling en 1939 à 22 millions en 1945. La dette française atteignît 1 milliard 156 millions de francs. Le conflit plongea l’Europe dans un déclin économique alors que certaines régions et pays développèrent leurs activités industrielles. Ce fut le cas du Canada, de l’Australie, de l’Argentine, de l’Asie centrale. Les USA de leur côté sont sortis plus riches, plus puissants de la guerre. Leur 10

production industrielle a été multipliée par deux. Le pays possède 60% des réserves d’or. Par le prêt-bail, les USA en débloquant plus de 50 milliards de $ ont contribué pour beaucoup à la victoire des alliés.

3.3. Le traumatisme moral ou le désarroi moral

Le traumatisme moral est sans précédant. Chaque camp a eu recours à la violence. Mais l’Allemagne d’Adolf Hitler a atteint le paroxysme de l’horreur. Le déploiement de l’ordre nazi s’accompagne des lois antisémites contre les juifs. Le génocide a remis en question les notions de civilisation et de progrès. La GESTAPO (la police politique nazie) arrête, torture, déporte et exécute. En France, les juifs sont raflés et déportés. En 1941 « la solution finale décidée par les nazis vise l’extermination des juifs ». Les juifs sont dirigés vers les camps d’extermination, gazés ou brûlés dans des fours crématoires. Des camps de concentration et d’extermination comme Auschwitz, Sobibor, Treblinka, Dachau resteront tristement célèbres. 3.4. Le procès de Nuremberg

À la fin de la guerre, les massacres de populations civiles et le racisme ne peuvent rester impunis. Ainsi, se tient à Nuremberg (ville symbole du nazisme) du 20 Novembre 1945 au 1 er

Octobre 1946,

le premier procès international. À la barre, 24 responsables nazis sont accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Parmi les 24 accusés, 12 sont condamnés à la peine de mort par pendaison, 3 à la prison à perpétuité, 6 à la prison limitée et 3 sont acquittés. La justice punie mais n’efface pas.

3.5. Le bilan politique

La fin de la guerre est marquée par une modification de la carte de l’Europe, adoptée lors de la conférence de Postdam 1945. L’URSS s’agrandit au détriment de la Pologne. Elle gagne les Etats baltes : Lituanie, Lettonie, Estonie. Les frontières germano-polonaises sont fixées aux dépens de l’Allemagne. Vaincue, l’Allemagne est divisée en quatre zones d’occupation (URSS, USA, Grande Bretagne, France). L’Italie évacue la Yougoslavie, l’Albanie, et l’Ethiopie qui redeviennent indépendantes. Le Japon perd toutes ses colonies conquises. Sur le plan international, le déclin de l’Europe correspond à l’émergence des USA et de l’URSS, deux superpuissances qui se disputent le leadership des affaires mondiales. L’après guerre se caractérise aussi par la création de L’ONU, de la décolonisation et de la bipolarisation du monde. IV. L’Afrique et le Soudan Français (Mali) dans la deuxième guerre mondiale 4.1. La participation Africaine à la deuxième guerre mondiale 11

À l’instar de la 1

ère

guerre mondiale, le continent Africain va prendre part à la seconde guerre mondiale. Au moment de la guerre, le continent était presque sous domination européenne. Dès que la guerre éclata, les africains prirent les armes au côté des alliés pour combattre le nazisme. Cette participation aura d’importantes conséquences dans l’évolution future du continent.

Les formes de la participation

L’Afrique participa à la seconde guerre mondiale sous plusieurs formes :

- Sur le plan humain

Le continent Africain a fourni aux alliés des combattants et de la main d’œuvre. Le nombre des combattants africains est estimé dès 1940 à environ 200000 tirailleurs d’AOF et d’AEF et 27500 pour les colonies anglaises. La main-d’œuvre (estimée entre 1,5 et 2 millions de personnes) a été utilisée pour la construction des bases militaires, des ponts, le transport du matériel de guerre.

- Sur le plan économique

L’Afrique a fourni aux belligérants des matières premières (or, diamant, uranium, café..). En guise d’illustration, l’uranium de l’ex Congo Belge (actuelle RDC) a servi à la fabrication des bombes atomiques larguées sur le Japon. Aussi, le coton d’Egypte habillait l’armée britannique. Le continent a également fourni des vivres (céréales, arachide, animaux). L’économie de certains pays africains a été orientée en fonction des besoins de la métropole (culture forcée du riz au Madagascar et au Congo, celle de l’arachide au Sénégal, l’office du Niger au Mali était considérée comme le grenier de l’AOF). Ce phénomène entraîna un durcissement du régime colonial.

- Sur le plan territorial

L’Afrique a été le théâtre de certaines opérations militaires. En effet quelques grandes batailles entre alliés et puissances de l’axe se sont déroulées sur le sol africain. Ainsi soucieuse d’agrandir son empire colonial africain, l’Italie avait ouvert les hostilités en Afrique du Nord-est dès septembre 1940 Le concours de l’Africa-Korps lui permet d’occuper cette partie du continent (Egypte, Somalie, Ethiopie). L’opération Torch (Novembre 1942) qui avait concerné les ports marocains et algériens marqua la victoire des troupes anglo-américaines sur les troupes de l’axe. La guerre du désert a conduit les alliés à maîtriser le canal de suez. L’opposition Pétain-De Gaulle a allumé des foyers de tension en Afrique du Nord et en Afrique occidentale française. L’Afrique du Nord restée fidèle à Pétain avait déposé les armes avec l’armistice (22 juin 1940). Cette attitude conduit les Gaullistes et les alliés britanniques à bombarder la base navale d’Algérie (Mer-El-Kéfir) le 23 juillet 1940 et celle de Dakar du 23 au 25 septembre 1940. L’Afrique équatoriale française, grâce à Félix Eboué gouverneur du Tchad s’était rangée dès le départ dans le camp des Gaullistes.

Les conséquences de la participation

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À la faveur des travaux forcés, la guerre aggrave la misère des populations africaines,



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